L´Agenda du CRIAVS

Vous trouverez ci dessous l´ensemble des événements (Colloques, Soirées, Formations) repérés traitant de la thématique des violences sexuelles.

Vous pouvez effectuer une recherche par type d´événement et/ou par période.

 

Pour une recherche plus généraliste, vous pouvez consulter l´agenda d´Ascodocpsy, de la BDSP.

 

 

Type d'événement :
Département :
Période :
Mot clé recherché :
 

La famille est un espace indispensable à la compréhension des violences sexuelles agies, cela pour différentes mais complémentaires raisons. D’une part, les violences sexuelles sont principalement actées dans un cadre familial ; d’autre part leurs auteurs, comme tous les humains, ont été élevés dans une famille, peuvent en avoir constitué une dans laquelle, soit ils vivent toujours, soit ils retourneront après un délai plus ou moins long à la suite d’un jugement ou d’un temps d’incarcération.

Nous sommes ainsi face à deux champs différents de questions. Le premier est celui de la famille comme lieu de violences sexuelles. Celles-ci sont classiquement de deux ordres : les viols conjugaux et les violences incestueuses, qu’elles soient intergénérationnelles ou intragénérationnelles. Pour les violences sexuelles faites aux femmes, 11% d’entre elles déclarent en avoir été victimes dont 40% d’entre elles dans leur minorité. A ce titre il convient de rappeler que l’enquête Contexte de la sexualité en France (INSERM et INED, 2006) révèle que 10% des femmes et 3% des hommes ont subi au moins un rapport ou une tentative de rapport sexuel forcé avant leur majorité. Pour les faits d’inceste rappelons que la conférence de consensus de 2003  indique, sur la base des chiffres de l’ODAS et de la SNATEM, qu’en 2001 les abus sexuels sur enfants représentaient un tiers des situations de maltraitance, les viols représentant un quart de cet ensemble. L’inceste en France représenterait 75% des situations d’agressions sexuelles d’enfants, 57% des viols sur mineurs et constituent 20% des procès d’Assises.

Le second est celui de la famille comme lieu de vie de l’auteur, sans qu’en son sein il ne développe des violences. C’est dans cet espace qu’a vécu ou que continue de vivre l’auteur par exemple lorsqu’il sort d’incarcération, que ce soit sa famille d’origine ou celle qu’il a formée.

On comprend, et la clinique le montre, que ces deux espaces se répondent et parfois se confondent. Mais le plus souvent, et cela sous le poids de l’impact, dont celui médiatique n’est pas à délaisser, des faits de violences, on ne pense la famille que comme le lieu de celles-ci, oubliant que c’est avant tout un environnement premier pour l’enfant et un lieu d’accueil de vie pour le sujet auteur. Quelle valeur symbolique aujourd’hui dans notre corpus social est-il fait à la pédophilie intrafamiliale, à l’inceste alors même qu’une loi visant à « identifier, prévenir, détecter et combattre » l’inceste vient de voir le jour. Pourquoi dans cet espace, qui devrait par essence d’humanité être un lieu de protection, se développe des violences délabrantes pour la psyché de ceux qui en forme l’avenir ? Comment la justice prend elle en compte les dimensions symboliques des liens constituant le familial ? De quelles mesures disposent nos autorités judiciaires pour les identifier, les renforcer, les protéger mais aussi les maintenir après que des actes en aient parfois altérés le sens ? Quels liens peuvent se redéployer dans l’espace familial une fois qu’un auteur de violence a été identifié ? Une fois qu’après avoir purger sa peine il retourne dans sa famille ? Là encore, quels moyens, sanitaires, thérapeutiques, sont mis à disposition de ces familles pour élaborer l’inélaborable antérieur qui a conduit à une situation de violences intra ou extra familiales ?

Ce sera le but de cette journée d’étude que de tenter de démêler l’écheveau des questions qui s’articulent autour de ce double thème : famille et agressions sexuelles.

André Ciavaldini

 

Les inscriptions sont désormais closes

 

 

Lieu
: Grenoble
Département
: 38


Programme, inscription et renseignements
CRIAVS Rhône-Alpes

Téléphone
: 04 76 50 45 71
Email
: contact@criavs-ra.org
Site
: www.criavs-ra.org
    Mentions Légales    Crédits    Plan du site