Lettre d´information du CRIAVS Rhône-Alpes N°59 - Février / Mai 2017
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Place… Mais quelle place? L’incestuel chez Racamier

        L’incestuel, équivalent de l’inceste, est une notion plus généralisable proposée par P.-C. Racamier. qui pour lui qualifie ce qui dans la vie psychique individuelle et dans la vie psychique familiale porte l’empreinte de l’inceste non fantasmé, sans qu’en soient nécessairement accomplies les formes génitales. En effet, à  travers une réflexion sur le fonctionnement psychique des états psychotiques, L’auteur pose l’idée de leur ouverture au monde et pour caractériser ce lien, il a recours à l’opposition entre l’œdipe, d’une part, et l’inceste, d’autre part. Cette opposition repose sur la différence fondamentale entre le fantasme mental et l’agir.

            Dans l’incestuel, l’acte vient contrer le fantasme, donnant à l’inceste une fonction de pare-feu libidinal. l’inceste organise donc le meurtre du fantasme, il ne s’image point, ne se représente point, ne se fantasme point et se figure par le vide de la pensée. Il s’agit d’un fantasme/ non-fantasme. Ainsi, si nous suivons Racamier, concernant l’incestueux ce que nous connaissons d’ordinaire c’est que le fantasme est le produit d’une symbolisation, alors que selon lui l’incestuel ne résulte d’aucune symbolisation. Il est tout dans l’agir, pas forcément dans le génital de l’inceste, mais plus souvent dans des équivalents d’inceste qui sont des comportements à travers lesquels une relation de nature incestuelle transite.

            Il est important d’avoir en idée que tout comme il y’a une séduction normale qu’on retrouve par exemple dans les soins maternels, il existe une incestualité normale, c’est elle qui conditionne l’évolution bénéfique des auto-érotismes. C’est elle qui permet à la mère et à l’enfant de se déprendre en conduisant au deuil originaire. De l’insuffisante satisfaction de cette relation primaire peut naître un deuil impossible créant les conditions potentielles de l’incestualité. La séduction narcissique se pose comme venant résoudre ce deuil impossible à l’horizon d’une séduction primaire manquée, insatisfaisante et qui perdure dans le temps. Cette dimension temporelle est très importante car elle permet de différencier l’incestualité normale et l’incestualité pathologique. En effet, il est à admettre que ce qui va de soi dans l’enfance devient obscène à continuer à l’être malgré le temps.

            Le principal écueil à la possibilité de repérer l’inceste est la banalisation , elle entretient un lien avec le déni de sens. il devient alors primordial de repérer les objets incestuels et le cadre familial incestuel pour localiser l’incestuel.

            Ainsi, il y’a des objets qui manifestent le caractère incestuel d’une relation. Ces objets incestuels, palpables ou immatériels, mettent en lumière un fonctionnement psychique régit par la concrétude, en se substituant à la pensée et à l’affect. Que ce soit des symptômes, l’argent, la nourriture, les bijoux ou le travail scolaire, ils offrent l’occasion d’un lien d’emprise entre un parent et un enfant.

            C’est ainsi que dans le cadre familial incestuel, il sera possible de repérer plusieurs signe que sont:

-     La confusion des places au sein de famille qui conduisent à d’autres confusions portant sur la différence des sexes, la différences des générations de manière non exclusive.

-     La paradoxalité, car l’ambiance dans les familles incestuelles est à la fois chargée de sexualité latente et de pudibonderie.

-     Le défaut de limite entre l’espace familial et l’extérieur et entre les différents espaces familiaux.

-     L’intrusion, car l’angoisse d’intrusion est prégnante chez les sujets aux prises avec une relation incestuelle.

-     L’engrènement qui est selon Racamier ce processus par lequel les rouages d’une psyché semblent se mettre en prise directe sur ceux d’une autre (et de plus d’une autre?) sans que puissent intervenir ni les intermédiaires fantasmatiques ni les médiations familiales, ni même enfin les médiations culturelles.

Il est important de pouvoir repérer ce type de fonctionnement familial et ses effets lors des suivis au niveau des prises en charges pluri-institutionnelles et pluridisciplinaires afin de ne pas rejouer ces scènes où les différentes fonctions et places ne sont pas identifiés.

Inceste, incestuel : Paroles de professionnel-le-s & de bénévole

Nous avons proposé à nos partenaires d´évoquer ce que représente l´inceste/l´incestuel dans leurs pratiques ; leurs témoignages s´ancrent dans leur quotidien professionnel ou dans leur activité bénévole et nous dévoilent, l´étendue de la question. 

 

 

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Vignette clinique Sébastien

 

"Le passage à l’acte incestueux, dans sa dimension du « rapport au même » renvoie son auteur à la fragilité et à la porosité de son narcissisme. Le Moi est indifférencié et c’est la quête de l’Idéal qui domine. La sur-adaptation ou l’espoir fou d’atteindre les exigences de l’autre, est aussi forte que ses assises sont fragiles.

 

L’Unité Éducative de la PJJ dans laquelle nous intervenons accueille Sébastien, un jeune auteur d’infractions à caractère sexuel intrafamiliales. L’adolescent se présente comme frêle, juvénile et apeuré ce qui détonne avec la représentation de la figure de l’auteur de passages à l’acte incestueux et engage le transfert du thérapeute du côté du besoin de réassurance et de protection. Ce mouvement interroge sur ce qu’il incarne de plus souffrant et de plus précocement carencé dans la construction psychique de Sébastien.

 

Dans son fonctionnement collé du lien à l’objet, le thérapeute se heurte à la question de l’authenticité et, de fait, aux effets de manipulation de type pervers. Sébastien peut tant  s’adresser à l’autre avec froideur et distance que se trouver littéralement bouleversé mettant au jour un vécu de ruptures et de traumas non intériorisés.

La diffraction du transfert s’impose alors, afin de proposer un cadre contenant et sécurisant et, de fait, assurer une permanence de l’objet.

 

Dans son accompagnement, le choix de l’équipe pluri disciplinaire s’est imposé rapidement : construire un maillage pluriel où la parole circule autour de l’adolescent. Nous avons choisi de partager l’accompagnement. Parmi les deux psychologues de l’unité, nous avons privilégié un accompagnement direct et indirect : un travail auprès de l’adolescent et de sa famille ainsi qu’un soutien des professionnels qu’ils soient éducateurs ou familles d’accueil. L’idée est avant tout de ne pas faire supporter à Sébastien nos projections et nos idéaux, collant par résonance aux idéaux parentaux, pour ainsi laisser place à l’émergence de son désir.

 

L’accompagnement de Sébastien a supposé un important travail de coordination dans l’équipe en ce qu’il nous faisait vivre des mouvements intra et inter-psychiques denses. La diffraction du transfert comme l’analyse de notre contre-transfert groupal et individuel ont été des outils indispensables puisqu’ils ont permis à l’adolescent de faire émerger des éléments de sa subjectivité.

 

Ainsi lors du passage à l’acte incestueux, l’adolescent tente de trouver chez l’autre une part intacte de lui-même, cette part qui lui fait tant défaut. Les professionnels qui étayent ces adolescents sont les supports de la répétition psychique de la scène familiale. L’analyse pluridisciplinaire des mouvements éprouvés nous semble être le biais privilégié dans l’accompagnement de cette problématique.

La clinique de l’inceste et notamment celui fraternel reste encore aujourd’hui à explorer. La mise en tension entre l’individu et son agir est moteur de sa construction. Elle nécessite au quotidien une cohérence des acteurs de la prise en charge et une continuité dans le parcours de vie de ces adolescents."

 

Charlotte Dubois, Marilyne Marion,

Psychologues cliniciennes PJJ de Valence.

 

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"Dans le cadre de nos missions d’AEMO, nous intervenons auprès d’enfants en danger dans leur famille. Lorsque surgit l’inceste, à la lecture de l’ordonnance du juge des enfants, lors de révélations dans une famille, dans un signalement, l’équipe est d’autant plus importante qu’elle permet de ne pas rester dans une pensée figée. Une question reste de mise ; Comment travailler dans l’intérêt de l’enfant dans son contexte familial ? Pendant un temps, l’inceste fait table rase des problèmes éducatifs. Les expertises médico-psychologique, enquêtes judiciaires viennent mettre des mots, mais qu’en est-il de la parole de l’enfant ?

Le climat incestuel fausse nos repères éducatifs, les signes de mal être, de danger sont floutés. Les éducateurs ont du mal à nommer, et ont souvent le  sentiment de tourner en rond, de ne pas faire évoluer la situation de l’enfant. C’est partant de ces constats que, des référents du social et du médical ont demandé l’aide du CRIAVS. Une supervision spécifique « agression sexuelle » a pu se dérouler pendant plusieurs années, permettant la pensée,  la mise en mots de ressentis.

Ces temps d’échanges ont favorisé la réflexion entre  professionnels du social et du médical posant ainsi des bases communes. Ce dispositif unique a permis à bon nombre de professionnels d’exposer des situations complexes notamment lorsqu’il est question d’incestuel dans une famille."

 

Alexandre Grandjean, éducateur AEMO Conseil départemental haute-Savoie

 

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« Nous nous retrouvons souvent confrontés à ce type de population incarcérée pour ces faits-là et leur gestion s’avère difficile. Majoritairement âgés, nous devons tenir compte en plus de l’état psychologique de leur état somatique. Leur motif d’incarcération, parfois véhiculé par les médias, fait que l’affectation en détention est compliquée car ils sont confrontés à un risque élevé d’agression de la part d’autres détenus. La plupart des auteurs d’agressions sexuelles sont dans le déni total, minimisent les fait et se victimisent le plus souvent. Notre travail nécessite une neutralité totale. En aucun cas nous ne devons juger les personnes détenues pour les faits qu’elles ont commis, nous devons juste en tenir compte pour leur gestion quotidienne au sein de la détention. »

 

Bruno, premier surveillant pénitentiaire affecté à un quartier arrivant en Maison d’Arrêt

 

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"L´inceste est la relation sexuelle entre deux membres d´une même famille ou avec une personne à qui la responsabilité a été confiée en l´absence des parents.

L´incestuel caractérise le climat relationnel d´un groupe familial où manque le cadre familial. Manque de repèrse tant générationnels que de place dans la famille. De façon insidieuse les règles de vie ensemble sont floues: manque d´intimité, séduction, emprise, relation fusionnelle dans une ambiance où tout parait au vu et au su des autres et en même temps caché, tu, secret.

Ce climat de confusion chargé de violence sourde, de non dit, de déni,de manque de repères rend complexe la reconstruction pour la victime."

 

Henri Veyret, bénévole à SOS Inceste pour Revivre

Inceste, incestuel : comment le cinéma traite la question...

Dans Perfect Mothers, Anne Fontaine ose et filme un thème rarement porté sur les écrans. Lil et Roz sont amies depuis de nombreuses années ,la quarantaine révolue toutes deux vivent dans deux maisons à l’abri du monde à flanc de rocher, un endroit familier pour elle puisqu’elles s’y sont mariées et Ian et Tom, leurs garçons respectifs y sont nés. Lil est veuve et Roz mariée au terne Harold.

Prises dans ce huis clos ou rien ne vient faire tiers et ou l’ incestualité est de mise, ces deux femmes se livrent à une histoire d’amour hors norme d’une délicate et folle sensualité. En effet subrepticement Roz noue une relation avec Ian le fils de Lil et Tom pour se venger fait des avances à Lil. Progressivement les deux femmes et les deux enfants s’engagent dans des relations passionnelles qui les dépassent et les emportent. Pendant des année replié sur lui-même, ce quatuor transgressif expérimente le bonheur édénique... Leur séparation semblerait plus douloureuse que de s’adonner à l’inceste qui garantit leur union, leur fusion.

 

Anne FONTAINE, Réalisateur ; Naomi WATTS, Acteur ; Robin WRIGHT, Acteur ; Xavier SAMUEL, Acteur. Perfect mothers - Paris (FRANCE) : Gaumont Distribution, 2013 . - 1h52


> DVD Disponible en prêt au centre de documentation du CRIAVS Rhône-Alpes pour le visionner, peut aussi servir de support de travail en équipe

 

> Filmographie sur l´inceste

Quand l´écriture dénoue les secrets de famille..

Rien ne s´oppose à la nuit est un titre percutant et annonce d´emblée la teneur poétique de l´ouvrage, teinté de clair/obscur. Delphine de Vigan plonge, avec ce roman, dans les méandres de son histoire familiale. Elle expose un formidable travail de recherche, de rencontre, et part à la rencontre des liaisons et déliaisons familiales inscrites dans le parcours collectif et individuel de chacun, chacune des membres de ce clan. L´intensité des propos ainsi que la profondeur de l´écriture éclaire le parcours de sa mère, Lucile et les secrets de famille.

EXTRAIT :

« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d´adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d´explication est vouée à l´échec. L´écriture n´y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d´interroger la mémoire. La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j´ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l´ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l´écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd´hui je sais aussi qu´elle illustre, comme tant d´autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence. Le livre, peut-être, ne serait rien d´autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. »

Inceste/incestuel : bibliographie en ligne

Retrouvez les références publiés sur inceste et/ou incestuel:

 

- Publications francophones

 

- Sélection documents anglophones

Prochains événements du CRIAVS Rhône-Alpes

L´ensemble des événements du CRIAVS Rhône-Alpes sont ouverts aux professionnels et aux étudiants sur inscription. Les détails de chaque conférence et rencontre sont disponibles en ligne, ainsi que l´accès aux inscriptions : www.criavs-ra.org/agenda

 

* 16/05/2017 - Groupe d´échanges interprofessionnels du CRIAVS Rhône-Alpes : Vieillissement et sexualité {En savoir plus

* 13/06/2017 - Rencontre CRIAVS Rhône-Alpes 2017, délégation de St Etienne : Intervention de Monsieur HARRAULT Alain: L’articulation santé justice dans le cas de la prise en charge des mineurs auteurs de violences sexuelles {En savoir plus


* 15/06/2017 - Rencontre cinématographique 2017 du CRIAVS Rhône-Alpes : HAUTE-SAVOIE : Trust à 13h45 au cinéma Actuel à Annemasse (Sur l´utilisation d´Internet par les adolescents, la cyberpornographie et l´emprise) {En savoir plus et réserver en ligne


* 23/06/2017 - Rencontre cinématographique 2017 du CRIAVS Rhône-Alpes : NORD ISÈRE : Martha Marcy May Marlene à 13h30 à Villefontaine au cinéma Fellini (Sur l´emprise en milieu sectaire) {En savoir plus et réserver en ligne


* 26/06/2017 - Conférence CRIAVS Rhône-Alpes, délégation de Lyon : Intervention de Patricia Mercader : Variations sataniques : les personnages d´auteurs de violences sexuelles dans la fiction {En savoir plus


* 27/06/2017 - Groupes d´échanges interprofessionnels du CRIAVS Rhône-Alpes : Les femmes AVS : rôles, places, enjeux {En savoir plus

Retour sur ... Violences sexuelles en institution, journée d´étude régionale du CRIAVS Rhône-Alpes 2017

Le 17 Mars 2017 se déroulait notre journée d’étude CRIAVS sur « Les violences sexuelles en institution » 

 

Après une ouverture de la journée par le docteur Sabine Mouchet-Mages (psychiatre), Wayne Bodkin (thérapeute familial) a introduit la journée en proposant une lecture systémique du fonctionnement des institutions et de la survenue des violences au sein de celles-ci. 

 

La matinée a débuté sur l’intervention très remarquée de Michael Balandier (docteur en droit public) sur la question de la liberté. Pour lui l’usager est placé en permanence sous le regard de l’institution, il ajoute que le regard sociétal a changé et que l’on se préoccupe davantage de l’usager. La personne est décisionnaire dans son renoncement à des soins par exemple. Il terminera son propos sur la question du consentement et du concept de liberté. 

Madame Julie Soustre (philosophe) nous a apporté une vision plus philosophique des violences sexuelles mais néanmoins pragmatique. Pour elle, nous n’avons pas la même définition de la justice, selon notre profession, notre place dans la société. Pour illustrer son propos, elle reprend le « drame du porc-épic » de Schopenhauer, un petit animal que ses piquants empêchent de se rapprocher de l’autre pour trouver la chaleur, paradigmatique de la difficile nécessité  de trouver la juste distance vis-à-vis des autres en société. 

Elle a  interrogé la place de l’Etat et de l’éthique dans la sexualité et nous a posé cette question « l’Etat peut-il s’initier dans la sexualité ? ». Pour elle, la sexualité est naturelle, et donc pourrait être  pensée « bonne en soi », mais cela  n’est pas aussi simple. Par ailleurs, elle a abordé la place de soi et la place de l’autre dans une relation. Dans la rencontre du corps de l’autre, on rencontre également une part de soi-même, mais l’on rencontre aussi un autre que soi, un autre dont nous sommes responsable, un autre qui peut parfois être utilisé comme un objet. Le consentement serait alors un juste milieu à trouver entre l’utilisation de l’autre comme un objet mais aussi dans la nécessité de le reconnaitre comme étant un sujet. Ce qui malheureusement fait parfois défaut chez nos auteurs de violences sexuelles. 

Pour la philosophe, « être libre c’est faire le choix le plus raisonnable possible ». La difficulté dans le consentement serait de dire que l’un des deux partenaires serait plus éclairé que l’autre, un qui sait « mieux » que l’autre, comme dans la relation médecin/patient. Dans la sexualité le consentement est indispensable mais loin d’être suffisant. 

La matinée s’est achevée sur l’intervention très intéressante de Chloé Labé, proposant deux exemples cliniques sur le corps et la psyché. Cette psychologue interrogera la place de la sidération dans la prise en charge des auteurs de violences sexuelles. 

 

L’après-midi a débuté avec l’intervention du docteur Pierre Legrand et de sa collègue psychologue Caroline Mennereau du CRIAVS de Haute-Normandie, posant la question de la sexualité en psychiatrie. 

Après avoir abordé l’histoire, les deux orateurs ont évoqué les thèmes de la sexualité et du besoin. Ils ont rappelé que la sexualité était encadrée par des textes de loi. Et enfin, ils ont pu  nous interroger sur le « comment parler de la sexualité en institutions », qui amènent toujours plus de questions que de solutions. Cette question est loin d’être simple et doit sans arrêt être réinterrogée.  

 

La journée s’est conclue  par l’intervention très ludique et dynamique de l’équipe d’une IME   Béatrice Bouzid et Karine Argalki lors d’une table ronde avec le docteur Nedjma Labbas qui évoquera son expérience de la détention, à partir d’une étude consacrée à la sexualité des détenus.  Cette table ronde a été l’occasion d’échanger sur des pratiques professionnelles diverses et variées mais  soulève encore et toujours le grand débat de la place de la sexualité dans nos institutions. 

 

Quels que soient nos lieux de pratiques, qui que soit le professionnel, cette question reste difficile à penser tant elle touche à l’intime, l’intime de soi, l’intime de l’autre. 

 

Laetitia Kuttler

Psychologue clinicienne

CRIAVS RA délégation de Lyon

 

> les DVD de la journée seront disponibles en prêt pour consultation prochainement

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