Les "nouvelles technologie" de l´information et de la communication bouleversent inexorablement nos comportements au quotidien. L´accès instantané à l´information, parfois erronée et / ou fugace peut se propager telle une réaction en chaîne, ou par un effet domino à travers tous les réseaux "communiquant" dont certains sont dits "sociaux". Quels qu´en soient la modalité ou le support, réseau téléphonique, filaire ou non, informatique et notamment Internet, nous pouvons désormais communiquer avec l´autre pour un faible coût, et en faisant fi de la distance géographique, d´un continent à l´autre.
Ces outils, qui véhiculent de l´information, portent nos messages parfois privés et supportent une importante activité commerciale, ont vu leur usage détourné vers des intérêts personnels en vue d´assouvir parfois des pulsions agressives, ou certains actes transgressifs.
De nouveaux mots ont dû être créés pour décrire ces nouveaux maux de nos sociétés ; le plus générique, encore que partiellement réducteur, est celui de la cybercriminalité. A l´ère du virtuel et de la dématérialisation (livres, musiques, documents administratifs) il peut apparaître simple de se croire anonyme et dans la toute puissance.
Le législateur a dû adapter les textes de notre Loi pénale pour répondre à ces mésusages, qui nécessitent des adaptations incessantes. La criminalité des rues (ou de la rue), représente de façon partielle l´atteinte aux biens et aux personnes, et on ne peut ignorer l´utilisation déviante des nouvelles technologies de l´information et de la communication (NTIC).
Nous sommes souvent confrontés dans notre expérience clinique à un déficit d´altérité chez les auteurs de violence sexuelle, mais comment prendre en compte l´autre lorsqu´il est "dématérialisé", n´existe que virtuellement, parfois même sans image ...
L´objectif de cette journée d´étude est de faire le panorama des agressions sexuelles - au sens large - qui sont supportées par ces nouveaux modes de communication, d´analyser leur sous-bassement psychopathologique et de penser l´articulation du soin, du social et de la justice face à de nouvelles incriminations autour du sexuel et au traitement de leurs auteurs.
|